ACOD - Fourth Reign Over Opacities And Beyond

Écrit par Antephil le 10 octobre 2022.

Tant d'années que je suis la carrière des Marseillais d'ACOD, précisément depuis le premier album "Point Zero" en 2009 ou les musiciens étaient encore un groupe de thrasheurs génériques parmi tant d'autres, puis firent suite dans l'underground les opus "First Earth Poison" en 2011, l'EP "Another Path" (au titre parfaitement adéquate) en 2013, puis le changement, la seizure à partir de "II The Maelstrom" en 2015 ou ce dernier déviera vers un blackened death metal, confirmé en 2016 par l'EP "Inner Light" et en 2018 avec la claque "The Divine Triumph".

Avant de démarrer cette chronique, je tiens à préciser que le line-up ayant fondu sous le soleil des calanques le groupe ne se compose dorénavant plus que de Fred au chant et Jérôme aux compositions et...tout le reste. (si j'ai bien suivi) Les postes vacants étant remplacés par des musiciens intérimaires pour le live (et le clip vidéo). J'en profite pour préciser également que ce cinquieme album au magnifique artwork de Paolo Girardi (Creeping Fear, Firespawn, Inquisition, Mannila Road) a été mixé par Linus Corneliusson (Sinsaenum, Amorphis, Dimmu Borgir) mettant bien en avant les parties de basse de Jérome et le chant toujours aussi brutal de Fred le tout masterisé par le maitre Jens Bogren (Amon Amarth, Emperor, Kreator, Borknagar) mais aussi qu'il s'agit du second volet d'une trilogie débutée avec "The Divine Triumph" sur le voyage astrale d'une âme. Mais ce changement de line-up n'enlève rien a la marque de fabrique (oserais-je dire au génie) de la musique d'ACOD qui dés le premier titre "Genus Vacuitatis" (aprés l'intro "Sur d’Anciens Chemins…") ne change aucunement la donne dans l'univers et dans la direction artistique du groupe avec un death/black épique (mais avec moins d'instruments symphoniques que sur "The Divine Triumph") dans toujours la droite lignée d'un Rotting Christ,,ou de ce que j'aime nommer le metal méditerranéen avec Rotting Christ donc, mais aussi par exemple On Thorn I Lay ou bien entendu SepticFlesh.

Et enfin la grosse baffe arrive avec le troisième titre, "The propehcy of Agony" (très bien vu de l'avoir choisi pour être le single et le clip de cet opus), l'excellent riff donne furieusement envie d'headbanger mais aussi par sa rythmique épique a coup de blast beat accompagné d'un refrain qui reste putain de gravé dans le crane. Pour la facette heavy de "Fourth Reign Over Opacities And Beyond" il faudra se pencher par exemple sur "Sulfur Winds Ritual" (saupoudré également de cavalcades), le (toute proportion gardée) mélodique "Nekyia Catharsis", "Artes Obscurae" et le fabuleux morceau titre (la aussi cavalcades incluses). Autre titre qui m'aura fortement marqué avec "Through The Astral Door," encore avec un énorme riff et épique à souhait. "Empty Graves/Katabasis" se veut encore la être une compo parfaite avec son emphase, un furtif chant féminin et divers instruments a cordes et vent faisant de ce dernier un des meilleurs titres de l'album.

N'étant pas là pour faire un track by track de "Fourth Reign Over Opacities And Beyond" je ne vous laisse aucun choix autre que de vous jeter sur le shop des Acteurs de l'Ombre (nouveau label du groupe) pour vous procurer et découvrir davantage ce cinquième album d'ACOD chargé aux gros riffs confirmant une nouvelle fois la maîtrise du duo Fred et Jérôme qui montent enfin sur la même estrade que celle occupée par Rotting Christ et SepticFlesh (en gros font partie désormais de la cours des grands) pour un combo qui a encore de quoi rendre sa musique encore plus épique et symphonique à l'avenir.