Carcariass - Afterworld

En 2019 Carcariass m'avait scotché avec l'album de son comeback, "Planet Chaos". On ne fera pas trop de mystère en affirmant déjà qu'"Afterworld" est une nouvelle gifle dans la face, de la grande qualité a nouveau de mise...l'effet de surprise en moins, mais pour le reste, c'est du grand art et la chose qui restera la plus étonnante pour "Afterworld" c'est de bien plus varier ses ambiances. Produit par Drop de Samael (et ex-Sybreed) cet "Afterworld" me pose bien des soucis pour cette chronique par ses multiples ambiances et je vais simplifier tout cela avec un petit track by track des familles qui ne fera de mal a personne. 

Débutons alors avec "No Aftermath" et son beat de batterie tout droit venu de l'influence Samael avec son riff entêtant pour un titre réellement entrainant avec son superbe solo. "Billions Of Suns" propose lui aussi un beat de batterie que l'on pourrait retrouver sur un dancefloor quand il ne propose pas un peu de uptempo et la aussi un superbe solo. Ainsi que l'influence Samael sur "Identity" l'on ressentira également celle d'Alastis pour une ambiance de pure science fiction. "Angst" est une surprise parmi les surprises, "out" le chant aggressif, Jérôme Thomas  débute en singenant la voix de Andrew Eldritch de Sister Of Mercy ce qui nous offre un titre au chant plus claire et le tout qui passerait sans probleme sur un dancefloor de soirée gothique sans que cela ne choque, un titre qui ferait un excellent single au final. "Fall Of An Empire" fait partie des instrumentaux de hautes volés d'"Afterworld", rien de spécial à lui rajouter a part son encore superbe intro a la guitare. 

C'est vers la fin d'album que l'on retrouve le premier reel uptempo avec double grosse caisse pour l'un des titres les plus violents de l'album avec "Generational Rot" qui nous offre encore une fois une intro a la guitare belle a pleurer mais malheureusement ce dernier fait partie des titres les moins mémorables d'"Afterworld" tant celui-si semble contenir trop de facilité face aux autres tueries de l'album. Même constat pour "The Hive", qui meme si comprenant une intro plus heavy metal et de la double pédale l'on ressent la sensation d'un titre qu'aurait rejeté Samael et dont se serait servi Carcariass pour ce second titre moins mémorable.

Mais heureusement la qualité vient reprendre le dessus avec le titre à tiroir (comprendre plus prog dans sa structure)  "Machine Kult" avec une cavalcade de riffs, des blasts bien sentis, un chant clair, une nouvelle fois l'influence Alastis et qui se termine sur une partie purement prog metal que n'aurait pas renié Dream Theater. On fini donc avec le titre éponyme, un instrumental en montagne russe a la double pédale proéminente. Pas le meilleur titre d'"Afterworld" mais parfait pour conclure sur ce que je nommerais au final du Nocturnus soft pour cette compo finale qui tutoie tout de meme les étoiles.

"Afterworld" est un album quasi parfait (là ou "Planet Chaos" l'etait) la faute a un petit ventre mou sur les titres "Generational Rot" et "The Hive" mais pour moi ce second renouveau de Carcariass lui maintient sa place de l'un des meilleurs groupes de metal français (voir meme internationnal) pour les amateurs de metal a tendance science-fiction. Hate de continuer à suivre "la nouvelle" carrière de Carcariass avec ces nouvelles influences pour voir si les prises de risques seront encore de rigueur ou si un retour a du bourrinage plus accentué sera effectué.