Therion - Leviathan III
Je l'avais pressenti lorsque l'annonce officielle a été faite, l'album "Leviathan" (2021) était le premier d'une trilogie qui sortira ses suites sur deux années consécutives, j'ai senti le projet casse gueule lorsque je me suis mis a penser a la somme de travail qu'il y avait sur chaque album de Therion a la base et qu'il allait être difficile de tenir la cadence qualitativement, pas comme un triple album d'un seul coup comme l'a pu le faire le groupe par le passé mais ici donc avec trois entités qui allaient se suivre sur trois années.
Et je l'ai donc bien ressenti lors de l'écoute de "Leviathan II", un opus bien en deca de la première partie qui était une masterclass encore en matière de metal symphonique, et malheureusement cela eu l'enchainement tant crain, "Leviathan III" est le plus faible de la trilogie. Déjà premier détail qui marquera le fan, plus de Leviathan sur l'artwork de l'album comme sur les deux précédents remplacé par un symbole runique, cassant donc la dynamique du tryptique qui devait être installée jusque la.
Dés le premier titre speed "Ninkigal" l'on sent déjà quelque chose qui ne va pas, déjà le titre débute sur une voix black metal assez prononcé avant d'être contrebalancé avec un chant féminin assez maladroit mais qui passe tout même et nous fourni malgré tout un titre assez acceptable. Et c'est dés "Ruler Of Tamag" que l'on sent qu'il manque une chose essentiel a ce "Levianthan III" : des titres réellement accrocheurs, chose que l'on ressent dés ce second titre et encore sur le troisième titre plus metal "An Unsung Lament" qui donne l'impression de partir dans tous les sens. Heureusement le nouveau titre uptempo "Maleficium" trouve enfin une accroche vocale mais qui dénote entre deux grosses pièces épiques dont "Ayahuasca" est la plus importante avec ses huit minutes mais la encore une fois peu transcendant avec ce qu'a proposé Therion sur les deux précédents opus. L'on passera du coup rapidement sur les titres "Baccanale" et "Midsommarblot" deux titres acceptables pas assez accrocheur une nouvelle fois.
Mais l'on peu se sentir rassuré quelques pendant les quatre minutes de "What Was Lost Shall Be Lost No More" pour enfin un titre accrocheur et bien construit. Je repasserai une nouvelle fois rapidement sur les deux titres suivants, "Duende" et son excellente intro hispanisante qui se perd rapidement dans un titre très mal construit et les deux minutes trente d'un "Nummo" qui donne l'impression de ne pas avoir été terminé et ne donne également pas plus qu'un titre de transition avant enfin la véritable pièce maitresse de "Leviathan III", "Twilight Of The Gods" qui sent fortement l'influence Candlemass, et un Candlemass en version symphonique ca ne se refuse pas pour ce qui est de loin le meilleur titre de l'album.
Au final comme pressenti "Leviathan III" est le plus faible de la trilogie et souffre comme j'ai pu le repeter plusieurs fois de ce manque d'accroche dans sa grande majorité de titres et un agencement de morceaux assez chelou qui brise la aussi le rythme de l'album. Je ne conseillerai donc pas ce troisième volet autre qu'aux fans de Therion, les deux précédents se suffisant a eux même pour le reste. Malheureusement donc Christofer Johnsson a eu les yeux plus gros que sa capacité de compositeur et qui aurait pu juste accoucher d'un double album, mais cette idée de triple album en trois ans était casse gueule, dont acte ici pour ce qui est un des plus faible album de Therion.