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Benighted - Ekbom

Écrit par SataNico le .

Quatre ans après un excellent "Obscene Repressed", les Stéphanois de Benighted sont de retour avec ce qui est déjà leur dixième album en un quart de siècle d'existence. Dire qu' "Ekbom" est excellent relève de la formalité, dans la mesure où le groupe n'a à ce jour jamais déçu. Toujours plus brutal, technique et malsain, ce nouvel opus repousse toujours plus loin les limites de ce qu'ils ont pu proposer jusque là.
 
Déjà pour commencer, le disque ne fait que 36 minutes pour 12 pistes, dont une intro. La plupart des morceaux sont courts. On est dans une veine brutal death/grindcore, très rentre dedans et efficace et non dans du prog. Pourtant, ça n'empêche absolument pas la technicité ! Derrière la batterie, se cache Kévin Paradis dont les rythmiques épileptiques font plus de dégât que le tractopelle du chantier à côté de chez moi. Emmanuel Dalle à la gratte nous livre des riffs de malades qui vont faire un malheur sur scène et se permet même un bon ptit solo sur "Flesh Agains Flesh". Quant au chant... Je pense que Julien Truchan, à lui seul pourrait faire croire à un abattoir porcin tant par sa puissance vocale hallucinante que par les sons stridents qu'il est capables de produire. Honnêtement, un humain normal ne peut pas produire ces sons, j'en déduis donc que le vocaliste s'est effectivement fait greff des cordes vocales de cochon.
 
Mais l'album en plus d'être sans doute l'un des 2 ou 3 plus bourrins de leur discographie, est probablement aussi un de leurs plus malsains, même en prenant en compte leurs débuts plus bla ck metal. Faites écouter ce disque aux militants de WWF qui vous font chier devant Monoprix, vous verrez qu'ils militeront ensuite pour la disparition de l'humanité ! Rien que le thème choisi : "Ekbom"... Mais qu'est-ce que c'est qu'Ekbom Jamie ? Et bien il s'agit d'un syndrome nommé ainsi en hommage au neurologue suédois Karl Axel Ekbom. En gros, quand on en est victime, on a la désagréable sensation d'avoir plein de bestioles sous la peau. Le film "Bug" de William Friedkin (oui oui, celui de L'Exorciste) traite de ce très joli sujet trop souvent ignoré par nos contemporains. Un choix de thématique qui laissera perplexe toutes les personnes saines d'esprits. Mais nous ne sommes pas ces gens là !
 
Bref, vous l'aurez compris, Benighted n'a pas viré zouk love ou jazz manouche, on est dans la continuité de ce qu'ils ont toujours fait jusque là, et ils le font toujours aussi bien, l'expérience en plus. C'est dans la continuation du précédent opus, mais encore plus technique, plus malsain et plus violent ! A peine un moment de pause au début du titre final "Mother Earth, Mother Whore" (quel titre poétique !), et encore c'est pour mieux nous fracasser au bout d'une minute. On notera également des paroles en français sur "Morgue" et "Le Vice des Entrailles" et des passages plus typé black metal sur "Scapegoat". Si vous êtes cardiaque, ce n'est peut être pas le disque idéal, mais si vous avez aimé les précédents, foncez !! Ce n'est pas une claque, mais un gros coup de parpaing en pleine face ! 
 
 
note4 5

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