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Xavier Boscher - La Cité Séraphine

Écrit par SataNico le .

Certains disques se livrent d’un seul souffle, d’autres se méritent. Autant il y a des chroniques qui me sortent en un jet — comme le dernier Nine Inch Nails — autant il y a celles qui demandent qu’on creuse, qu’on écoute encore, qu’on recoupe les références pour saisir la proposition artistique. “La Cité Séraphine” fait partie de ces voyages-là. Je ne connaissais pas l’univers fascinant de Xavier Boscher, et j’ai dû m’y plonger avant de vous proposer cette review de l’aventure auditive qu’il nous conte. Attention chronique fleuve !
 
Auteur multi-casquettes, Boscher est un peu un Alexandre Astier musical. Guitariste, bassiste, claviériste, compositeur, producteur, mais aussi écrivain et peintre, il évolue depuis la fin des années 90 dans les sphères du rock et du metal progressif, que ce soit en solo ou lors de collaborations. On le retrouve notamment sur deux albums de Misanthrope, "Immortel" et "Recueil d’ecueils", ainsi que sur divers projets internationaux aux côtés de musiciens tels que Michael Romeo (Symphony X) ou Per Nilsson (Scar Symmetry, Meshuggah). En 2009, il fonde sa propre structure indépendante, Orfeo’lab, dédiée à la production et à la diffusion de son œuvre.
 
Sa carrière solo, d’abord située entre la pop, le rock et le new age, s’oriente vers la musique instrumentale progressive dès 2017 avec son dixième (!!) album, "Embryogenesis". Il enchaîne ensuite avec des séries conceptuelles ambitieuses : "Zoologica Duodecim" (2018), puis des cycles inspirés des éléments — "Earthscapes", "Waterscapes", "Firescapes", "Skyscapes"… Autant dire qu’il n’a pas chômé, et que je n’ai pu qu’effleurer la surface de sa discographie. Mais ce survol m’a permis d’aborder "La Cité Séraphine" avec une oreille plus curieuse, plus avertie.
 
“La Cité Séraphine” s’inscrit dans la continuité du travail de Boscher : une fusion entre science-fiction métaphysique et quête spirituelle, où la musique devient un langage entre l’humain et le divin. L’album est accompagné d’une nouvelle, qu’il vaut mieux lire pour comprendre pleinement ce que l’on écoute.
 
Petit résumé :

Dans un futur lointain où la science règne en maître, le peuple d’Erotomanie vit dans une société fondée sur la raison, la transparence et la foi absolue en la science. Mais un étrange réchauffement climatique bouleverse leur monde. Le jeune botaniste Miranon et ses pairs découvrent que la cause n’est pas humaine : un phénomène cosmique, le Choc des Temps, a accéléré la révolution de la Terre autour du Soleil, raccourcissant l’année à 300 jours. Lors d’un congrès international, l’astronome Leonia propose cette hypothèse, tandis que les autorités persistent à blâmer l’humanité. Miranon, porteur d’un secret divin, révèle que ce bouleversement résulte d’une intervention céleste à laquelle il a participé. Ses aveux provoquent sa chute : banni par son peuple, il est rejeté de tous. Pendant ce temps, dans les sphères divines, la déesse Eterna donne naissance à Ange-Låb, l’enfant qu’elle a conçu avec Miranon devenu semi-dieu. Pour l’accueillir, les dieux érigent un sanctuaire d’une beauté absolue : la Cité Séraphine, cité céleste de lumière et d’énergie pure, pont entre le monde humain et le divin. Mais la révolte gronde aussi au ciel : les anciens dieux, en désaccord avec les néo-dieux, sont trahis et emprisonnés dans des corps humains — une réclusion séraphique qui marque la fin d’un âge. Pendant qu’Ange-Låb grandit sous la garde des Séraphins, destinée à devenir une Élévatrice d’âmes, l’humanité entre dans une ère nouvelle : à la fois spirituelle, technologique et mythique.
 
Chaque morceau semble traduire une dimension du récit : la crise climatique et cosmique (chocs sonores, tension rythmique), La naissance d’Ange-Låb (mélodies éthérées et célestes), la Cité Séraphine elle-même (harmonies lumineuses et architectures sonores), et la chute de Miranon (mouvements sombres et introspectifs). C’est à la fois une œuvre conceptuelle et initiatique, où la musique incarne la transmutation de la matière en esprit — un voyage du chaos vers la lumière. Un clip réalisé avec l’I.A. illustre d’ailleurs le morceau Voyage vers Kalydria : un excellent point d’entrée dans l’univers de l’album. Une fois ces éléments en tête, fermez les yeux, enfilez votre casque, et laissez-vous transporter.
 
“La Cité Séraphine” est un album exigeant, qu’il m’a fallu du temps pour dompter, n’étant pas encore familier des codes de son auteur. Une œuvre instrumentale ambitieuse illustrant un univers de SF audacieux, qui m’a parfois rappelé yJodorowsk. C’est du prog accessible, à la fois heavy par moments, planant à d’autres, et souvent épique. C’est beau, c’est visuel, c’est une expérience sensorielle complète. Et si jamais vous n’avez pas envie de plonger trop profondément dans son lore, l’album fonctionne aussi parfaitement en musique d’ambiance pour agrémenter une partie de JDR SF. Une belle réussite.
 
 
note4 5

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