Perturbator - Songs Of Aquarius
James Kent, fer de lance de la synthwave française au même titre que Carpenter Brut, revient avec un 6ème album et son univers sombre maîtrisé à merveille. Et Perturbator ne revient pas seul pour nous faire entrer dans l’ère du verseau ("Age of Aquarius", titre de la galette) ! Nous y trouvons des featuring d’Ulver, d’Author & Punisher, Greta Link et Alcest.
Si le premier morceau de l’album, en collaboration avec Ulver, nous fais par trop penser aux derniers titres de Carpenter Brut mais toujours avec ce petit côté dark en plus, Perturbator nous emmène dans des univers obscurs (dark) dès les premières notes du second morceau "Lunacy".
Dès lors, nous retrouvons un Perturbator explorant de nouveaux thèmes : individualisme, conflits et guerres en tant que forces dominantes. Si les nappes éthérées accompagnent si bien les rythmiques lourdes, certaines très orienté dancefloor ("The Art of War"), c’est pour donner à l’auditeur un sentiment de malaise, où tout espoir semble abandonné.
Cet opus n’est pas uniquement taillé pour le dancefloor. "Versus", avec Author & Punisher, est une merveille de désespoir dans laquelle nous plongeons, sans échappatoire. La voix, et probablement une participation sonore d’Author & Punisher, nous plonge dans des abysses sans retour ("The situation’s Lost, and it’s training toi hard" semble être un bon résumé de la chose). L’auditeur oscille entre rythmiques binaires et morceaux plus lents avec une certaine fluidité , voire même au sein même d’un morceau ("The Glass Staircase"). On pense à John Carpenter, le réalisateur étant une influence majeure du genre. Si le son 80’s reste présent, nous sommes clairement en présence d’un album de 2025, avec les codes de 2025. Résolument un album de son temps, qui, a priori, ne vieillira que peu ou prou. Résolument cyberpunk, rythmé, éthéré voire dystopique tout autant que mélancolique et dénué d’espoir où l’humain restera en arrière plan dans tous les cas.
Un dernier mot sur la pochette, dans les tons bleus magnifiques, d’une froideur intense. Il ne s’agit pas d’une image générée par IA, ce que nous pouvons croire au premier abord, mais bien d’une photo réelle extrêmement bien travaillée.


