Star Wars - Le Reveil De La Force
C’était sans aucun doute l’événement cinématographique de l’année. Porté par une promotion soit magnifiquement gérée (même si vous avez vu toutes les bandes annonces et les spots TV, le film a gardé BEAUCOUP de surprises) ou exagérée (les produits marketing, passant par la boule à thé, ont pu donner à certains le tournis), le dernier volet de la saga Star Wars était attendu par énormément de personnes. Certains étaient prêts à porter J.J. Abrams aux nues, d’autres à le brûler. Quel est donc le résultat ?
Il y a beaucoup à dire sur ce film, qui mériterait une analyse plus profonde (qui ne sera pas faite ici, car cette analyse amènerait des spoilers qu’il ne vaut mieux ne pas connaître) mais la première serait qu’Abrams a réussi ce que George Lucas avait raté avec sa prélogie : retrouver l’ambiance des Star Wars originaux et ce que l’on y adorait. Certains critiqueront les parallèles scénaristiques avec Un Nouvel Espoir mais ceux-ci sont en soi intéressants et vont bien plus loin que transformer ce Réveil De La Force en reboot du premier volet sorti (mais là encore, aller plus loin en analysant les raisons de ces parallèles pousserait à révéler des points essentiels de l’intrigue). Sombre (la scène de début) et drôle (merci à BB-8, comic relief bien mieux géré que Jar Jar Binks) en même temps, Le Réveil De La Force assume son statut de divertissement et marche aussi bien pour les fans que les non-initiés mais il n’hésite pas à aller plus loin. Les évènements des volets précédents sont devenus ainsi des évènements mythiques tels qu’ils le sont devenus pour les fans ayant été marqués jeunes par ceux-ci.
S’opposant à la prélogie de Lucas, Abrams renoue avec l’aspect épique et aventurier sans oublier de travailler ses personnages et de rajouter de rafraichissantes nouveautés. Rey (Daisy Ridley, inconnue avant ce film et star en devenir) est une nouvelle figure de femme forte, même si son chemin émotionnel pourrait être comparé à celui de Luke si l’on regarde de loin. Finn (John Boyega de Attack The Block) permet à la saga d’humaniser des Stormtroopers qui n’étaient considérés avant que comme des carapaces vides. Quant à KyloRen (Adam Driver), il est sans aucun doute le méchant de l’année, avec un meilleur travail scénaristique en un seul film que celui d’Anakin Skywalker en trois (en attendant le restant de son destin dans les prochains films).
On peut notamment faire sa fine bouche concernant d’autres personnages, moyennement esquissés (le Poe Dameron incarné par Oscar Isaac, déjà admirable et sympathique au vu de sa courte présence) ou à peine (CaptainPhasma, incarné par Gwendoline Christie) mais au vu des promesses qu’établit le film (cette dernière scène, putain !), on peut facilement pardonner cela à Abrams. Et il reste encore tant à dire, tant de qualités et de mérite à vanter envers ce film qui ose par moment faire des choix humanistes ou encore anti-marketing mais comme dit plus haut, il serait extrêmement dommageable de spoiler une oeuvre qui a réussi à garder tant de secrets sous son manteau.
Alors, est-ce que Le Réveil De La Force est un bon film ? Sans aucun doute. Est-il le meilleur Star Wars ? Il faudra voir la réponse dans quelques années si ce film aura eu le même effet que la trilogie originale sur la génération actuelle. Mais il est évident qu’il constitue l’un des meilleurs films de l’année et que l’engouement suscité s’est bien accompli sur grand écran. Pour tout cela et avoir fait ressentir à l’auteur de ces lignes les mêmes sensations que lorsqu’il fut introduit à ce magnifique univers de space opéra, il n’y a qu’une chose à dire à son réalisateur : Merci Monsieur Abrams.