Deathgasm
Après un très grand nombre de films qui se veulent plus hard-rock que purement métal (Pop Redemption, Rock Star, Rock Forever pour ne citer qu'eux…), Deathgasm est-il un bon film (à défaut d’être ultime) à base de métal extrême ? La réponse est un grand "yes dude !". Même si le métrage cumule une grande imperfection sur son rythme et la fréquence de ses dérapages gore, quand le réalisateur Jason Lei Howden lâche ses tripes on est pas loin de certains orgasmes sanglants (le coup de la hache dans la tête, la scène du garage, le climax). Brassant des influences de la plus avérée avec Evil Dead (le film est presque un rip-off par moment), Bad Taste, Brain Dead (Lei Howden n’est pas néo-zélandais comme Peter Jackson pour rien), The Pick Of Destiny (pour son final) et Lamberto Bava (surtout, pour l’analogie à Démon 1 et 2).
Même si les moyens sont limités, les scènes gores qui frisent le grotesque par moment (mais bon, c'est voulu) mixées à la sauce métallique extrême raviront les fans du genre, même si comme dit plus haut ces derniers sont trop éparses. Dans les imperfections,le scénario beaucoup trop simpliste, l'humour un peu trop facile voir trop basé sur le sexe, et les personnages beaucoup trop stéréotypés, cantonnent malheureusement Deathgasm à film de metalleux pour metalleux. Par contre,en ce qui concerne donc les metalhead, ceux-ci seront ravis de retrouver des tonnes de références et réflexions bien senties ou techniques (le mic-cupping de Chris Barnes de Cannibal Corpse) et univers bien brutal mâtiné de corpsepaint bien réussis et qui est même justifié par l'un des personnages principaux pour démembrer du démon.
Du point de vue de la technique,même si le budget ne permet pas de folies, la mise en scène foisonne de bonnes idées autant personnelles que référentielles (les plans de camera à la Sam Raimi) qui démontrent que si Jason Lei Howden se voyait doté d'un budget plus conséquent celui-ci pourrait devenir un réalisateur à suivre de près.
Malgré ses imperfections Deathgasm reste un film aisément recommandable aux metalheads et plus particulièrement à ceux fans de musique extrême qui crachent du sang à la vision de films remplis de clichés (Rock Star) ou qui ne s'assument pas (Pop Redemption) dont on espère une suite grâce à un final plutôt sympathique et fun (même si là aussi Evil Dead est pleinement repris). Venant de terminer sa tournée des festivals de cinéma, il n'ya plus qu'à croiser les doigts cornus pour qu'une sortie dans notre pays voit le jour, la french brotherhood of steel méritant de découvrir Deathgasm.