V/H/S/2
Pour le meilleur et pour le pire, l’anthologie a le vent en poupe et il ne semble pas se passer une année sans qu’un rejeton de Creepshow et autres Dead of Night ne viennent tenter sa chance en salle ou en DTV. Cuvée 2013 coincée entre un V/H/S (2012) sympathique et un V/H/S :Viral (2014) a venir, V/H/S 2 a le bon gout de convoquer du beau monde pour piloter ses scripts assez malins pour faire passer la pilule « found-footage » (habituellement synonyme de « mal filmé et/ou sur/sous/exposé ») . C’était pourtant assez mal parti avec l’histoire principale, fil rouge quasi conforme a celui du premier volet ou des individus, fraichement débarqués par effraction au sein d’un domicile, se retrouvent devant un stock de cassettes vidéos a regarder, chacune renfermant bien évidement l’un des 4 épisodes de ce film gigogne.
Aux manettes du 1 épisode et seul réalisateur du 1er film a rempiler, Adam Wingard (qui depuis a fait son petit effet avec You’re Next) suit un héros fraichement greffé des yeux dans sa descente vers la folie a coup d’apparitions fantomatique. A priori rien qu’on ai déjà vu auparavant (notamment chez les frères Pang), mais le fait que la greffe ait équipé le patient d’une camera vidéo en guise d’œil s’avère une sympathique idée légitimant d’un coté plans tordus, mal éclairés et autres bugs, faisant de l’autre un clin d’œil aux gamers qui passeront 10 minutes en mode FPS.
Mode FPS qu’on retrouve dans le 2eme film, ou Eduardo Sánchez et Gregg Hale (deux revenants du Blair Witch Project) collent une caméra sur le casque de VTT d’un sportif parti pédaler, a son insu, dans une foret ou trainent des zombies. Nous voici aux premières loges pour suivre la transformation d’un héros rapidement infecté. Un cadre un peu bucolique, un thème un peu triste et une bonne dose de plans déguelasses emportent l’adhésion.
On embraye avec LE morceau de choix mitonné par Gareth Evans entre deux The Raid. Avec son équipe de télé débarquant comme une fleur au sein d’une secte Indonésienne au moment ou son gourou et ses membres s’apprêtent a définitivement perdre les pédales, l’expérience s’avère l’une des plus glauque tournée depuis des lustres, ne renonçant au trouble malaise distillé depuis son début que pour embrayer sur un déluge de suicides collectif, d’accouchement douloureux, d’hectolitres de sang et boucherie a tous les étages. Radical et dérangeant, le réalisateur décroche au passage au la main la palme du meilleur segment des deux films confondus.
Difficile ensuite de s’enthousiasmer des masses devant le petit dernier et son invasion d’alien frappant une fête au bord d’un lac. Un peu bruyant et très foutraque dans la forme, ni novateur ni passionnant dans le fond, Jason Eisener (pourtant un habitué du format « court » après ses trailers Grindhouse et a sa participation au premier ABCs of Death) ne convainc pas une seconde et, n’arrivant pas a la cheville de son prédécesseur, fait un peu l’effet d’une douche froide avant que l’histoire principale ne viennent elle aussi conclure sans grand éclat le film.
On se résume : une sympathique montée en puissance, une déflagration et un final mollasson pour un métrage dont la vision s’impose pour les infectieuses 30 minutes placées en son cœur.