Dans Le Noir
Des fois, il suffit de peu pour pénétrer l’antre Hollywoodienne. Prenez David F Sandberg qui, grâce à la popularité d’un court métrage de deux minutes qu’il a posté sur internet, s’est vu attribuer les moyens de l’adapter en long métrage avec comme producteur James Wan (Conjuring 2). De quoi rappeler l’exemple d’Andrès Muschetti, révélé également par un court métrage rallongé appelé Mama, et également sous la houlette d’un réalisateur reconnu de genre (Ici, Guillermo Del Toro). Mais alors que le succès financier s’avère être identique pour les deux (plus d’une centaine de millions de dollars de recettes pour des budgets réduits), en est-il de même pour le fond ?
Rebecca est une jeune femme indépendante avec une enfance marquante. Un jour, elle se voit appelée par les services sociaux suite au comportement étrange de son jeune frère qui déclare ne plus savoir dormir quand la lumière est éteinte. Est-ce que le mal dont elle souffrait jadis était finalement réel ?
Dans le Noir part d’une idée simple mais somme toute intéressante à la base : rendre l’obscurité à nouveau effrayante grâce à une créature ne pouvant subsister que pendant celle-ci. Ainsi, Sandberg met à profit les différentes sources de lumière et tente de placer des idées de mise en scène (la scène de début) de manière efficace. Ajoutez à cela une corrélation entre le fantôme et la dépression d’un personnage et vous aurez une intrigue à la psychologie travaillée et avec un point final pouvant être vu comme amer.
Malheureusement, même de bonnes intentions n’arrivent pas à corriger certains problèmes assez marquants comme des personnages inintéressants et plus proche du cliché que de l’archétype et ce malgré des acteurs relativement bons. Il y a également une sur explication de la créature qui en diminue son effet dramatique et une histoire qui a de nombreux relents de déjà vu.
En bref, si vous cherchez un petit film d’horreur sympathique pour vous causer quelques petites frayeurs pendant une heure vingt, vous pouvez essayer Dans Le Noir. Mais ce ne sera pas ce film qui vous empêchera de dormir la lumière éteinte…