The Funhouse Massacre
Une bonne série B fait toujours plaisir. Bien que l'on doive attendre de certaines œuvres de nous offrir plus que du simple divertissement, il faut avouer que lorsque celui-ci est bien fait, il est facile d'y succomber. Et la bonne série B du jour s'appelle The Funhouse Massacre.
Une bande d'amis décide de se rendre pour Halloween dans la fête foraine locale. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que les lieux ont été envahis par six psychopathes fraichement évadés d'un asile proche. Et ils ont décidé que cet Halloween serait des plus sanglants...
Des psychopathes, un genre de labyrinthe déjanté, le tout à Halloween, ... Tout cela pourrait faire penser au 31 de Rob Zombie, récemment critiqué sur notre site. Mais là où Rob Zombie nous offrait un spectacle souvent illisible et peu réjouissant malgré sa patte reconnaissable, le réalisateur Andy Palmer arrive à se montrer bien plus divertissant. Filmant avec lisibilité son action et aidé par des effets gore réussis malgré un budget que l'on sent minuscule (surtout en ce qui concerne les décors), Palmer s'amuse avec sa caméra à reprendre les codes du genre. Il n'y modifie certes rien mais sa sincérité et son attachement font fonctionner son récit.
Moins que ses héros reconnaissables mais peu travaillés, ce sont les méchants qui nous intéressent ici. Encore une fois, leur personnalité est rapidement peignée mais leur style différent de meurtres les rend tous réjouissants, particulièrement une femme semblant être le clone d'un personnage de comics (son nom de famille est même Quinn, quel hasard...).
En une heure et demie de métrage, The Funhouse Massacre arrive à nous fournir un spectacle peu aidé par ses moyens financiers, et un scénario se voulant peut-être trop dans l'esprit de la série B pure pour nous offrir quelque chose de pleinement original ou des personnages des plus travaillés. Néanmoins, si l'on accepte ce fait, on peut pleinement apprécier ce petit film efficace, simple, modeste et sincère. Bref, le bon petit film qui pourra satisfaire tout amateur de film gore à l'esprit eighties et lui tenir chaud en cet hiver assez glacial en matière de sorties horrifiques sanguinolentes...