Spectral
Ah, Netflix ! Ce service qui te fait perdre des heures devant des séries addictives et au catalogue de films conséquent. Étant donné celui-ci, il était logique de retrouver dedans des petites productions en tous genres qui n'auront jamais l'honneur d'une sortie salles. Petit coup d'œil sur l'une d'entre elle.
Spectral suit un scientifique (James Badge Dale, 13 Hours) envoyé en Moldavie. Les soldats américains envoyés là-bas doivent en effet faire face à une menace des plus étranges...
Ce genre de résumé aurait pu donner lieu à un navet fini mais Nic Mathieu arrive à tirer de ce pitch un petit film sympa et assez bourrin pour divertir son spectateur curieux. On y retrouve certes quelques poncifs mais au vu du visuel assez attirant, il y a de quoi s'attacher à ce film.
Il semble même un moment que Spectral sorte des sentiers battus avec un semblant de message anti guerre fort intéressant. En effet, les ennemis de ces soldats aux airs fantomatiques font penser à des victimes de la guerre et de ses horreurs se retournant contre ces soldats américains responsables en partie des dégâts provoqués, quitte à transformer des civils en victimes collatérales. Las, la dernière partie détruit cette lecture avec une explication plus « rationnelle » et des derniers plans annonçant la prolongation des combats.
Malgré cela, Spectral s'ouvre un certain capital sympathie en tant que divertissement à budget réduit. Ainsi, les quelques scènes de combat fonctionnent assez et les effets spéciaux sont assez concrets pour croire en la nature des ennemis de nos héros, peut-être pas assez caractérisés pour s'attirer de l'empathie lors des attaques.
Petite série B modeste, Spectral fait sentir ses inspirations (notamment Aliens, le jeu-vidéo Half Life 2) mais fait partie de ces petites sucreries du vendredi soir fort appréciables, fort oubliables mais assez efficaces pour que l'on reste sympathique avec.