Hush
On vous a déjà parlé de Mike Flanagan, ce réalisateur qui a réussi à rendre réussie une préquelle au désastreux Ouija. Il nous revient ici avec un thriller horrifique dénommé Hush. Alors, de quoi confirmer nos bonnes attentes sur le réalisateur du très bon The Mirror ?
Maddie est une écrivaine sourde muette qui s'est exilée loin de la ville après une rupture difficile. Un soir, elle se fait agresser par un mystérieux homme masqué...
Nouvelle collaboration avec Blumhouse Production, Hush a un budget que l'on sent limité mais utilisé efficacement par une délimitation des lieux simple. Une maison, une femme handicapée par sa surdité et un agresseur. Mais ici, simplicité rime avec efficacité. D'une courte durée (une heure et vingt minutes), Hush arrive à tenir constamment la tension dans l'esprit des personnages. Le rythme est soutenu tout du long et arrive à captiver grâce à un scénario exploitant pleinement le handicap de l'héroïne et la disposition des lieux.
Mike Flanagan donne à son thriller des atours quasi hitchcockiens dans les rebondissements utilisés. Sa mise en scène reste ici l'un des points forts du film, notamment dans son introduction où il présente la faiblesse de Maddie au moyen d'un simple plan et d'un design sonore des plus travaillés. Toute sa mise en scène exploite les idées des scénarios et des lieux. Il faut aussi noter la très bonne direction d'acteurs, avec une Kate Siegel (femme de Flanagan, par ailleurs) attachante et un John Gallagher Jr (10 Cloverfield Lane) crédible en inconnu aux instincts meurtriers assez poussés.
Si vous cherchez un bon thriller à regarder un soir, Hush est parfaitement conseillable. Modeste mais n'utilisant guère cet argument pour excuser une quelconque absence d'efficacité (bien au contraire, le film étant plus divertissant que certaines productions plus aisées), ce film prouve également une nouvelle fois que Mike Flanagan est décidément un talent à suivre dans le cinéma de genre actuel.