Pris Au Piège
Alex De La Iglesia, depuis 1992 et son foutraque Action Mutante, le nom du réalisateur Espagnol a su ralier a sa cause autant les amateurs de péloches horrifique/fantastique (Action Mutante, Le Jour De La Bête, Les Sorcières de Zugarramurdi ...) que la satire du quotidien et les travers psychologiques de l'humain (Mes Chers Voisins, Le Crime Farpait ...), le film d'action (800 Balles), la mélancholie (Ballada Triste) ou même le thriller psychologique (Crime a Oxford) en y imprégnant chacun de ses plans ou personnages d'une patte caractéristique.
C'est malheureusement toujours en catimini que ses réalisations sont présentées en France, mais les fans de l'Iberien sauront toujours guetter les nouvelles sorties d'un Alex de la Iglesia que l'on peut désigner comme l'un des plus grands cinéastes du cinéma Espagnol. Nouvelle arrivée en vidéo et Netflix pour de la Iglesia avec un Pris au Piége (El Bar) qui cache bien son concept derrière l'affiche du film. 8 personnes se voient contraintes de rester cloitrées dans un bar après que deux clients se soient vu se prendre une balle en pleine tête a peine sortis de l'établissemement.
Et c'est bien là la force de Pris au Piége, qui d'après un postulat assez classique plaçant le métrage dans le huis-clos, celui-ci voit son scénario citer Assaut de John Carpenter et plus fortement [REC] (à tendance Genesis) avec une touche rammenant au meilleurs instants du Shaun Of The Dead d'Edgard Wright (excusez du peu). En dévoiler le déroulement serait priver le spectateur des effets de surprises voulus par De La Iglesia, mais là où tous les fans du réal' attendent ce dernier au tournant, c'est bien entendu sur sa gallerie de personnages, et c'est donc une nouvelle fois une nouvelle fournée de protagonistes hauts en couleurs dont les travers et instincts primaires se verront malmenés et se confronter tout au long des différentes épreuves les attendant pour leur survie, donc on retiendra particulièrement Marios Casas en hispter, Secun De La Rosa en garçon de bar, une magnifique Blanca Suarez en quête d'amour et dont la plastique attirera plus d'une attention, et un Jaime Orfonez en SDF religieux illuminé qui prouvera une nouvelle fois que malgré son patronyme sans équivoque, De La Iglesia (De L'Eglise), l'Espagnol ne se prive pas de tirer à boulet rouge sur la religion et de rappeler la dure époque, celle-ci nous fait vivre actuellement (le postulat de base citant fortement le fait divers du a un attentat).
Tout a tour huis-clos, film d'horreur et pur survival arrosée de la touche d'humour noir que l'on attend toujours grandement du réal, Alex De La Iglesia retourne donc au fondement pur de la série B horrifique (pour ses grandes lignes et qui rattrapera le côté trop friendly des Sorciéres de Zugarramurdi ) en rendant hommage à des films anciens ou récents qui l'auront marqué pour livrer un melting bien agencé et permet de faire figurer Pris Au Piège parmi les meilleurs films de sa filmographie et rappeler qu'Alex La Iglesia c'est El Patron du cinéma de genre d'espagnol.