Leatherface
C’est malheureusement quelques mois avant la sortie du nouveau film sur sa légendaire création que Tobe Hooper nous aura quitté et dont on ne saura jamais si celui-ci aura adoubé ou non ce Leatherface. Au niveau du public ce nouveau volet de la saga Massacre à la Tronçonneuse des Français Julien Maury et Alexandre Bustillo la division sera sans aucun doute de mise quant a son résultat. Mais pour votre serviteur le pari plus que risqué de raconter les origines est tout de même largement relevé, Julien et Alexandre évitant un écueil de taille, que pouvait-on raconter sur une icône horrifique aussi bourrine dont les motivations ne volent pas plus haut que l’herbe du Texas ? Leatherface est une machine à tuer pour protéger sa famille sous l’influence dégénérée des Sawyer, chose démontrée et thématique de Texas Chainsaw 3D.
Le choix a donc été fait d’axer le scénario autour d’un road movie jusqu’au déclencheur de sa première tuerie à la tronçonneuse. Les réalisateurs de À L’Intérieur offrent d’ailleurs dans leur tradition grand guignolesque l’un des films les plus gore de la saga a coup d’écrasement de corps, d’explosion de crane et écrabouillage allant même nous offrir un petit twist sur l’identité du jeune Jed Sawyer/Leatherface pour peu que l’on n’ait pas l’affiche du film sous les yeux pendant le visionnage. Le jeune Jed ne sera donc pas identifiable dès lors que ce dernier commencera à suivre le road-trip meurtrier depuis la révolte de l’hôpital psychiatrique jusqu’à la scène inattendue de la révélation.
Bien logiquement, a personnage uniforme, scénario sans grande originalité. Outre un premier le meurtre aboutissant à l’arrestation de Jed ou une forte incohérence annonce une histoire qui sera traitée le plus basiquement possible certains pourront trouver assez déconvenue de nommer le film Leatherface alors que le scénario suit un groupe évadé d’un hôpital psychiatrique poursuivient par deux policiers corrompus à leur façon (sympathique Stephen Dorff (Blade), toujours aussi mauvais Finn Jones (Iron Fist)) alors que son personnage principal n’affirmera sa personnalité que lors des dernières minutes. Mais donc rappelons-le, Leatherface n’a rien d’un réel psychopathe, il n’est que l’énième rejeton d’une famille frappée du ciboulot au dernier degré et aurait pu accoucher d’un énième variation du film original, d’origines trahissant les bases de Leatherface ou d’un métrage a l'ennui profond.
Leathearface est donc une petite surprise agréable qui a aussi pour elle d’être le premier film estampillé Massacre a la Tronçonneuse à ne pas etre un pure produit d’exploitation grâce à la patte et la sincérité de Julien Maury et Alexandre Bustillo sur le projet et d’arriver à bâtir un bon film d’horreur assez gore bâtie sur une base assez limitée. Les fans se poseront la question de l’intégration de Leatherface dans la continuité de la franchise, et d’après les différents éléments celui-ci se situe en préquel de Massacre a la Tronçonneuse premier du nom et non pas de son remake, de Massacre a la Tronconneuse 2 et Texas Chainsaw 3D, un détail physique du film de 2013 cousant son scénario a cette préquel. La boucle étant bouclée, les scénaristes vont devoir se passer les méninges au mixer pour pondre un nouveau scénario Massacre a la Tronçonneuse ou penser à un reboot … a moins que les origines de la famille Sawyer soient dans les tuyaux, mais là aussi le scénario n’aurait pas grand-chose à proposer de neuf.