Le Bon Apotre
Il est toujours intéressant de voir un réalisateur sortir de sa spécialisation pour œuvrer dans un style bien différent, et c’est ici le cas avec Gareth Evans réalisateur de The Raid 1 et 2 qui a redéfini a sa façon les canons des films de castagnes et d’action. Evans se penche donc sur le film d’horreur pour Netflix avec Le Bon Apotre (Apostle en vo) ... mais ce n’est pas tout a fait la première fois que le réalisateur donne dans le genre, c’était déjà le cas pour l’anthologie V/H/S 2 ou il offrait le meilleur segment avec le gore en vue a la première personne au sein d’une secte satanique.
Avec Le Bon Apôtre Evans renoue avec le gore (les plans de violence frontales sont bien présents) et signe un retour dans l’univers des sectes avec un culte voué a une déesse de la nature perdue sur une ile isolée ou un certain Thomas Richardson (Dan Stevens) vient enquêter sur cette dernière ou sa sœur est perdue prisonnière contre une rançon. Et pour une première incursion longue durée dans l’horreur rituelle c’est un constat de presque réussite sur toute la ligne ou Evans arrive a créer un univers oppressant ou s’enchevêtre l’horreur Lovecrafitenne, proche d’un Silent Hill pour son bestiaire et qui est également a situer dans les sillages de The Wicker Man pour sa secte dévouée a la nature, sans oublier sa bande sonore qui renforce la nature païenne du thème.
A l’instar d’Aucun Homme Ni Dieu produit aussi par Netflix, Le Bon Apôtre laissera libre au spectateur de se faire sa propre idée sur la nature de la menace et le final du récit, même si le métrage donne dans le message qu’il ne faut en aucun cas jouer avec la nature ou de dévier l’essence a laquelle cette dernière est dédiée. The Witch est aussi ligne de mire par Evans par ses décors et ses costumes d’époque (le tout se passe en 1905) et les châtiments a la fois psychologiques et brutaux que devront subir les hérétiques ou quiconque déviera de sa foi, le tout magnifié par une mise en scène sobre lors des scènes d’enquête et la patte de Gareth Evans montre sa maestria lors des scènes de combats excellemment chorégraphiées dans la violence.
Le seul véritable reproche que l'on peu faire au étrage, sa durée de 2h10 tant a trop dilater son enjeu et aurai mérité a etre raccourci. Il serait dommage d’en dévoiler plus sur Le Bon Apôtre celui-ci misant tout sur son ambiance et les découvertes du scénario et les fans de The Raid autant que les fans de films horrifiques y trouveront leur compte et se doivent de découvrir rapidement le film sur Netflix.