Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile
Avant d'aborder la critique ce Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile il est important de rappeler ce que beaucoup de journalistes ont oublié de prendre en compte est que ce "biopic" sur la vie du malheureusement trop célébré Ted Bundy, et second projet sur le serial killer de Joe Berlinger (Paradise Lost, Blair Witch 2 : Book Of Shadows, Some Kind Of Monster) après sa série de documentaire pour Netflix pour en apprendre plus sur ses exactions, est basé sur le livre The Phantom Prince: My Life with Ted Bundy écrit par sa petite amie de lors et donnant son point de vue sur sa relation avec Bundy et l'effet que cette dernière aura eu sur le destin du tueur et bien entendu le sien.
Présenté a Sundance et acheté par Netflix pour une diffusion sur la plateforme dés ce début de mois de Mai 2019, on sent bien dans la première moitié de Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile que Berlinger prend ce point que comme un détail et ne sait trop comment s'y prendre pour aborder et habiller le sujet en le traitant comme un drame sentimental on en vient vite a se demander ce que l'on a a faire de suivre la vie de couple de Bundy, dont en plus les passages le concernant plus particulièrement au ton beaucoup trop rock'n'roll donnent beaucoup trop de sympathie au personnage et laissant ses meurtres comme une simple toile de fond.
Mais passé ce presque trop long moment la partie incarcération puis procès commence a remettre le réalisateur a l'aise avec son sujet ou celui-ci peut enfin traiter de la personnalité de Ted Bundy et de son coté manipulateur, d'une intelligence et d'un capitale séduction qui aura séduit les USA des années 70 et les premières "groupies de sérial killer". Dés le sujet lancé Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile dévoile crescendo la psyché de Bundy ou la fiction et la réalité s'entremêlent et tout le brio de documentariste de Belinger peut enfin s'exprimer pleinement jusqu’à son final glacial et tétanisant.
L'excellent choix de casting de Zack Efron (Baywatch: Alerte à Malibu) y est pour beaucoup sur la réussite Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile campant Ted Bundy a la perfection. Choisit pour sa gueule de beau gosse elle sied parfaitement au charme fou que possédait Ted Bundy et qui aura compté pour beaucoup dans sa notoriété, mais l'acteur dépasse son simple statut de gravure de mode lorsque l’étau commence a se resserrer atour d'un Bundy dont les mensonges et la connaissance du droit n'auront aucun effet sur un juge ne rentrant a aucun moment dans son jeu jusqu’à ce que le serial killer dévoile son vrai visage ou le sourire enjoué laisse place au monstre sans remords et qui remet les pieds sur terre au spectateur qui aura assisté depuis 1h30 a une véritable mascarade et jeu de faux semblant de la part de Bundy. Le climax et un générique de fin ou les images d'archives du vrai Bundy, des meurtres et du procès viennent nous rappeler que tout cela a bien eu lieu et confirmant l'excellence de Joe Berlinger dans le domaine.
Au niveau du casting les metalleux auront été mis au courant depuis presque une année que James Hetfield de Metallica se retrouve au générique du film, le guitariste/chanteur des Four Horsemen ayant établit une amitié avec Joe Belinger depuis son documentaire Some Kind Of Monster sur la crise qu'aura traversé Metallica au début des années 2000. Apparaissant a peine 5 minutes dans le rôle de l'officier Bob Hayward qui aura arrête Ted Bundy en 1975, Hetfield fait le taff parfaitement ne trahissant a aucun moment mal a l'aise avec son premier rôle au cinéma. En tout cas voir papa Het' dans un rôle de fiction reste un moment marquant pour tous fans de Metallica de très longue date. Le musicien n’étant pas trop revenu sur cette expérience on ne sait pas encore si ce dernier a envie de donner suite a l’expérience. Pour le reste du casting on retrouve une Lilly Collins (The Mortal Instruments : La Cité des Ténèbres) parfaite dans le rôle d'une Liz Kendall au lourd fardeaux et qui devra faire face a l'horrible réalité sur son mari, Haley Joel Osement (Sixieme Sens), Jeffrey Donovan (Blair Witch 2 : Book Of Shadows, Burn Notice), un inattendu Jim Parsons loin de son rôle de Sheldon dans Big Bang Theroy, mais surtout un impérial John Malkovitch pour le juge du grand procès. On notera également que Joe Berlinger s'offre une petite apparition en interprétant un journaliste.
Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile laissera donc sur leur faim ceux qui s'attendent a un film sur les meurtres commis par Ted Bundy mais qui atteindra son paroxysme dans son dernier tiers ou le titre racoleur trouvera tout son sens et sa provenance. Si l'on prend également bien en compte que le film est un point de vue extérieur on aura au final une des meilleurs réalisations de documentariste/fiction de Joe Berlinger depuis le choc Paradise Lost et on en vient a trouver étrange que ce dernier n'est pas été un choix pour réaliser Bohemian Rhapsody, mais ceci est une autre histoire.