Iron Sky 2 - The Coming Race
En 2012, le Finlandais Timo Vuorensola surprenait le monde avec son véritable ovni filmique. Financé en grande partie grâce au Crowdfunding, Iron Sky, réalisé pour la somme de 8 millions de dollars semblait en avoir coûté bien plus. Chaque dollar investi se voyant à l'écran. Mais au delà de ça, le film bénéficiait d'un énorme capital sympathie de par son concept farfelu des nazis de la lune et par ses attaques politiques à peine voilées.
En 2019, Vuorensola revient donc avec le second volet de sa d'ores et déjà annoncée trilogie. Allant plus loin encore dans le nawak que le premier opus, il n'hésite pas cette fois ci à mixer toutes les théories du complots possibles (Illuminatis, Reptiliens, Terre Creuse...) pour donner une espèce de gloubi-boulga filmique à la fois indigeste et généreux. Tel un plat beaucoup trop gras dont on sait qu'on le regrettera le lendemain... Mais qu'on ne peut s'empêcher de dévorer !
La générosité du métrage, exacerbée par un budget près de 3 fois supérieur au numéro 1 (et pourtant moitié moins cher qu'un film avec Dany Boon....) se ressent tout le long. L'auteur a décidé de nous en mettre encore plus plein la vue et de nous donner encore plus de ce qui avait marché dans le premier opus. Et le soucis, c'est que du coup, ça sonne un poil forcé par moments. Le gag sur Steve Jobs par exemple est tellement gratuit qu'il peine à faire rire, en dépit de sa pertinence. Les différentes séquences du film, aussi jouissives soient elles par moment s'enchaînent comme différents sketchs, reliés par un élément artificiel. Non pas que ce soit particulièrement grave sur un tel métrage, mais le premier opus évitait cet éccueil et semblait plus "cohérent" (aussi cohérent que peut l'être un film sur des nazis de la lune).
Le film est donc divertissant, mais souffre parfois de problèmes de rythme, de séquences mal enchaînées et de gags politiques trop peu subtils. Néanmoins, la générosité de l'ensemble, alliée à son résultat plus proche d'une bonne série B que du navet Asylum, chose toujours aussi surprenante vu le budget nous pousse à la tolérance. On pardonne aisément les défauts devant la bonne humeur de l'ensemble et on a hâte de voir ce que donnera le troisième volet, qui devrait cette fois mettre en scène les Communistes de Mars ! Encore une bien subtile allégorie, n'est il pas ?