Depraved
Parmi les grands classiques du cinéma d'horreur et fantastique tirés de la même littérature, je ne me lasse aucunement de redécouvrir de nouvelles version de Dracula, du Loup Garou et dans le cas d'aujourd'hui : La créature de Frankenstein. Je n'hésite pas dés qu'il m'est possible de jeter un œil sur une nouvelle adaptation ou variante de l'œuvre de Mary Shelley alors que l'on attend toujours sa mise au gout du jour (comprendre reboot) par Universal pour son Monster Dark Universe ou le charme d'antan des créatures a fait place depuis bien longtemps a des grosses machines pensées pour le cash.
Mais dans l'ombre (comprendre dans le domaine du DTV) des cinéastes continuent de transmettre leur passion pour la créature de Victor Von Frankenstein avec plus ou moins de succès, ce qui aura donné récemment un I, Frankenstein (2014) avec Aaron Eckhart dans le rôle du monstre qui ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable et un Docteur Frankenstein (2015) relativement médiocre avec James McAvoy interprétant Victor Frankenstein et Daniel Radcliffe incarnant son serviteur Igor. Seul l'acteur Rory Kinnear aura rendu justice avec maestria a la pauvre créature tout en nuance et émotion pour la série Penny Dreadful.
Je me penche donc aujourd'hui sur le cas de Depraved, une exclusivité de Shadowz (la plateforme Française de streaming dédiée a l'horreur) qui semblait se présenter comme une variante du mythe de la créature...ce qui est donc plus que jamais le cas tant les références a l'œuvre originale en sont appuyées (les personnages principaux se nommant eux même Igor et Victor Frankenstein au cours d'un dialogue, une autre se prénommant Shelley), mais Depraved est un métrage qui offre ce que l'on recherche dans ce type d'entreprise : l'originalité et le renouveau. En plus d'offrir une nouvelle variante empreint d'émotion avec un interprète principal au charisme magnétique, la réalisation du métrage de Larry Fessenden (réalisation, scénario, production) alterne plans de caméra orignaux, inserts psychédéliques animés le tout une bande son electro discrète.
Mais la ou le fan de cinéma horrifique trouvera plus que jamais son compte, c'est qu'au delà de l'approche plus dramatique et émotionnelle (réapprendre a redécouvrir le monde, les émotions, la vie après la mort et surtout soi même) que toutes les adaptations précédentes du mythe de Frankenstein, Depraved n'est rien de moins que la rencontre rencontre entre Sam Raimi (jetez deja un oeil sur l'affiche du film pour vous en convaincre) et Stuart Gordon sur le sujet, le métrage se rapprochant clairement d'un Re-Animator dans l'esprit ou le réalisateur ne se priver pas non plus de citer Evil Dead lors de certaines séquences (le tournant dramatique du film étant tout simplement un hommage au chef d'oeuvre de Raimi et du cinéma de la Hammer).
Au delà-donc aussi du simplement postulat classique du médecin créant la vie a partir de morceaux de cadavres (ici un chirurgien de l'armée souffrant d'un syndrome de stress traumatique du a la guerre et l'incapacité de la médecine de mettre fin au ravage de cette dernière sur les soldats), Depraved est une grosse surprise et un excellent choix de la part de la part de Shadowz qui enterre les précédentes adaptations/variations de Frakenstein pour en faire une de ses exclusivités qui doit être vu de toute urgence par les fans de Sam Raimi et Stuart Gordon pour une pellicule horrifique et émotionnelle qui marquera pour longtemps ses spectateurs (et qui donnera fortement envie aux metalleux de se jeter sur un album de Carcass après le visionnage !).