Renfield
On ne l'aura pas eu en Superman par Tim Burton, mais Nicolas Cage en Dracula par le réalisateur de Lego Batman et Tomorrow War pour compenser, cela ne se refuse pas ! Même si le métrage de Chris Mckay s'intitule Renfield et donc centré sur le fidèle serviteur du "Prince des Ténèbres" incarné par un excellent et toujours figure montante du cinéma actuelle, Nicholas Hoult (la saga X-Men First Class, Mad Max Fury Road, The Dinner), toute l'attention est portée et attendue pour la performance de Nic Cage dans la peau décharnée et déchainé du comte Dracula.
Mais avant de revenir plus précisément sur le métrage lui-même je tenais à préciser que ce Renfield est un film a micro budget comparé au reste de la filmographie de McKay et il faut se mettre ce détail en tête pour ne pas s'attendre à voir les prouesses physiques de Renfield et Dracula facon Marvel ou DC, toute la réalisation est brute de décoffrage, limite grindhouse très coloré, le grain de pellicule en moins, je dirai même que l'on est plus près de la série a gros budget que du vrai film cinéma (mais qui sortira tout de même en salle en France).
En ce qui concerne le pitch il est donc centré sur le servant à tout faire de Dracula qui au cours de notre époque à La Nouvelle-Orléans décide de s'émanciper et de refuser enfin coute que coute la relation toxique créée entre les deux personnages, et c'est sans compter les desseins machiavéliques du roi de Valachie qui las de ne faire que se repaitre du sang des humains décide de passer à la vitesse supérieure afin de devenir le maitre du monde en commençant par s'allier avec un gang pour composer une armée de vampires assassins. Plan que voudra contrecarrer Renfield avec l'aide d'une policière dont le père a été tué par le fameux gang.
Présentation faite et chose que j'ai envie de mettre déjà en avant est que Renfield est généreux en gore, membres arrachés, têtes tranchées, corps qui explosent dans gerbes de boyaux et de sang, on sait au moins où est passé une grande partie du petit budget qui se permet également une excellente mise en scène (dont la première mémorable rencontre entre Renfield et le comte Dracula). Voilà donc de quoi rassurer les bourrins et bourrines qui sommeillent en nous en ce qui concerne la violence de Renfield avec un Nicolas Hoult bien imprégné par son personnage et qui prend grand plaisir à l'incarner.
Impossible de réaliser cette critique sans faire un aparté sur l'interprétation de Dracula par Nicolas Cage que l'on sera loin de qualifié de subtil, mais qu'il soit complètement décharné, en pleine possession de ses pouvoirs, d'une grande classe comme d'une violence inouïe Nicolas Cage fait du Nicolas Cage qui joue Dracula, n'espérez donc pas voir une version inventive de l'icône de l'horreur (portez vous plutot sur la version de la mini-série de la BBC) et c'est très bien comme ça tant le choix de l'acteur pour incarner Dracula est du tout bon. Voilà maintenant ce sont les fans transis de Cage qui peuvent être rassurés.
Malheureusement, du haut de son heure trente le scénario se veut assez simpliste et n'ira pas plus loin que son maigre, mais tout de même intéressant pitch. Je n'ai pas envie de spoiler quelques scènes que ce soit pour vous laisser découvrir les petites surprises de Renfield jusqu'à son final bien jouissif et je ne peux que conseiller le visionnage de ce dernier en se mettant donc en tête qu'il ne s'agira pas de grand cinéma, mais d'une sorte de comic-book movie réalisé avec la plus grande sincérité.
Du presque tout bon pour Renfield qui même s'il ne révolutionnera pas le cinéma est un véritable plaisir coupable et l'une des prestations les plus appréciables de Nicolas Cage dans le DTV (mais donc aussi cinéma dans notre cas) depuis son (personnellement) indétrônable Mandy et il est enfin un vrai plaisir de retrouver l'acteur au côté d'un véritable star Hollywoodienne.