Sadako DX
S'il y a bien une saga horrifique que l'on a presque oubliée, il s'agit bien de Ring d'Hideo Nakata. Pas que les gens ont eu envie de la sortir de leur mémoire de ce qui a été un fleuron de l'épouvante, mais plus aucun distributeur n'aura eu le courage de distribuer ses suites, remakes et variations trouvant que le cinéma d'horreur Japonais étant en grande perte de vitesse, supplanté par son voisin Coréen...ce qui n'est pas faux. D'ailleurs la Corée du Sud n'ayant pas eu les droits de distribuer Ring dans le pays c'est un remake qui avait été réalisé et intitulé Ring Virus. Et si je conte cette anecdote, c'est ce que ce dernier a un lien avec ce Sadako DX, reboot de la saga au Japon que je vais préciser un peu plus bas dans ces lignes.
Pour ceux comme moi qui auront la chance de pouvoir visionner Sadako DX seront surpris du changement de ton, prenant ici le parie d'un atmosphére plus légére, voir de comédie. Et Sadako DX s'il en est un reboot ne masque pas ses liens avec la première trilogie ou le fantôme de Sadako reviens par le biais d'une cassette vidéo trouvée sur un site de vente en ligne. Et si Sadako prenait avant son temps en tuant ses victimes ayant visionné la VHS au bout d'1 semaine, c'est ici en 24h que ces dernières irons de vie à trépas !
Aussitôt la VHS maudite de retour le public se divise entre légende urbaine et authentique "fait divers" après que 39 victimes furent trouvées en un temps record et donc en lien avec la VHS. Un retour qui mettra à l'épreuve un médium qui tentera de prouver que la malédiction existe bien et une jeune femme au QI de 200 vouée a la résolution d'énigme complexe qui pense que tout ceci est une légende urbaine ou alors que la VHS peut transporter un virus qui tue les pauvres victimes dans le temps record cité plus haut.
Sadako DX (qui ne prend plus maintenant le patronyme de Ring, son personnage iconique ayant pris le dessus sur le titre originel...du moins au Japon ou la franchise est encore en grande activité) prend donc un virage plus comédie fantastique dans son ton avec Master Kenshi (Hiroyuki Ikeuchi) le médium légèrement syphoné quand l'envie lui prend et Ayaka Ichijo (Fuka Koshiba) la jeune femme prise d'un toc bien risible lorsque celle-ci doit résoudre une énigme. Coté mise en scène nous sommes loin de l'austérité et du cauchemar installé par Hideo Nakata, ici les split screen sont légion lorsque le temps qui reste à vivre aux victimes s'affiche ou l'empilement d'images lors des visions de déduction d'Ayaka. La saga passant d'ailleurs de l'analogique au numérique pour sa réalisation donne presque plus par moment la vision d'un TVfilm qu'un pur film de cinéma. Point de vision véritablement horrifique donc mais une ambiance bien plus fantastique jusqu'au son dénouement qui fera enfin comprendre pourquoi le DX du titre.
La ou je m'attendait a un reboot bien horrifique de la franchise Ring je suis resté bien supris par ce nouveau ton et qui colle parfaitement au film qui donne en résultat un bon petit métrage sympathique a regarder pour passer le temps et voir quel nouveau virage a pris ce nouveau film, mais pour cela il faudra enfin que la saga Ring soit de nouveau distribuée dans notre pays et encore je garde bien trop d'espoir les précédents films Ring n'ayant aucunement trouvé le chemin par chez nous le cinéma d'horreur asiatique etant actuellement trustée par la Corée du Sud voir de la Thailande. Personnellement, j'ai donc passé un bon moment devant Sadako DX et je souhaite qu'il vous arrive également.