The Crow

Bon avant d'attaquer franchement ce The Crow cuvée 2024 il faut mettre une chose au clair, cette nouvelle version n'est en RIEN un remake du premier volet avec le défunt Brandon Lee mais une suite qui suinte l'opportuniste par tous les pores, car il faut savoir que ce nouveau The Crow est une adaptation/inspiration du comic-book The Crow - Wild Justice (par l'un des chefs d'œuvres de la saga de comics) tout en l'adaptant librement pour se raccrocher a la version de Brandon Lee avec les protagonistes Michael et Jan Corby, renommés ici donc Eric Draven (Bill Skarsgård) et Shelby (FKA Twigs) pour coller au premier matériau...c'est donc partir sur de très mauvaises bases pour le connaisseur et cela peut rester extrêmement en travers de la gorge des puristes du The Crow originel au cinéma. Pourtant par exemple The Crow - La Cité des Anges avec Vincent Perez avait bien pris parti d'introniser de nouvelles âmes tourmentées (sans parler des deux autres suites et de la série TV). A ce titre la le métrage de Rupert Sanders (Ghost In The Shell) est bien opportuniste comme justifié ci-desus Mais que voulez-vous, le pognon c'est le pognon.

 

Tout cela mis en perspective permet de voir donc ce The Crow sous un autre angle mais n'empêche pas ce dernier de manquer d'empathie pour Eric Draven et Shelby (cela m'arrache les doigts du clavier de citer leurs noms) plus un couple a la dérive entre deux marginaux a peine rencontrés qu'un amour pure et profond du film de 1994 ou ces derniers étaient des jeunes mariés donc avec un amour de plus longue durée. Et l'amour est tout le vecteur de l'âme de The Crow. Mais on y gagne ici en violence (décapitation, démembrement, éviscération) et en fait un métrage a ne pas mettre sous les tous les regards, surtout lors de la scène de l'opéra.

Et c'est la qu'un des bats blesse c'est de n'offrir que peu de morceaux de bravoures de la part d'Eric Draven, la ou le premier du nom était un chasseur s'abatant sur sa proie et ici tombant au hasard sur ses agresseurs, sans parler du grand méchant Vincent Roeg (Danny Huston), entité démoniaque sans reel backgroud la ou celui The Crow 1994 était magnétique et charismatique (et dépravé) au plus haut point amenant le tout a un climax du pauvre et tout de même une fin très tragique et malgré tout ouverte.

The Crow 2024 n'est pas la plus grosse purge attendue car doté toute de même d'une bonne mise en scène, de quelques (rares) plans iconiques et d'une rare violence, un look même si inspiré reste plus cool que le Joker de Suicide Squad, une b.o bien cool également même si tout de même assez cache misère par moment et la encore pour le lier au premier film mais le tout n'est qu'un essai transformé d'un développement hell de 10ans qui arrive enfin a maturité juste pour abreuver les producteurs de brouzoufs...mais qui en fait l'un des fours de l'année avec Madame Web et Borderlands. Mais l'on peut gager que le film regagnera quelques blazons lors de sa sortie en VOD (ce qui est donc désormais le cas) et sur les plateformes de streaming.

 

Pour la finalité est ce que je peux conseiller The Crow version 2024 je dirai que celui-ci restera pour les plus curieux mais n'arrive même pas a la cheville du film original ou donc de The Crow - La Cité des Anges et l'on peu se prendre a l'idée que cette version réactualisée ouvrira la porte aux plus jeunes pour découvrir le premier chez d'œuvre de James O'Barr version cinéma mais n'en reste tout de même pas moins qu'un projet de producteur voulant surfer sur la nostalgie et l'anniversaire des trente ans du décès tragique de Brandon Lee et il certain que ce projet restera comme dit plus haut bien en travers de la gorge des adeptes comme moi des fans de The Crow en live action même si la version 2024 reste donc loin d'etre la plus grosse purge de l'année ou de la décennie.