Huck
Huck, un géant maladroit et sympathique aide les autres à retrouver leurs choses perdues et à assurer leurs tâches quotidiennes. Ses dons extraordinaires font le bonheur de la communauté qui l'abrite jusqu'au jour où une voisine décide de révéler aux médias les capacités de ce bonhomme au grand cœur. Et d'attirer toute sortes de personnes moins bien disposés dans son entourage...
Nouveau titre du Millarworld, désormais propriété de Netflix, Huck est dessiné par le brésilien Rafael Albuquerque (American Vampire, All-Star Batman). D'une histoire assez simple, Mark Millar tire un récit prenant et empreint d'humanisme. Le graphisme aéré de Albuquerque sert vraiment bien cette intrigue de géant protecteur entraîné malgré lui dans un trouble passé.
Fort d'une intrigue rapide et enlevée, Huck ne manque ni de poésie ni de densité. Que ce soit Chrononauts ou Reborn, les séries courtes au rythme soutenu sont devenues une nouvelle marque de fabrique de Mark Millar, dans le cas de Huck cette narration nerveuse convient bien à l'histoire de ce colosse animé de bonnes intentions et qui va essayer de sauver ce qui peut l'être tout au long de l'histoire.
On aime aussi le dynamisme du trait d'Albuquerque, sa grande énergie et son économie, un dessin parfait pour une intrigue épurée mais qui n'oublie pas une certaine finesse dans les situations et une forme de justesse dans la caractérisation des personnages, bien croqués en quelques dialogues.
Touchant, humain et riche en action, Huck est un joli comics, assez loin des canons de l'industrie et qui tranche même avec les autres travaux de Mark Millar. Un récit tour à tour intimiste, tendu, intrigant qui réussit à rallier le lecteur dans une forme de simplicité lumineuse et puissante.