Dagoba - Black Nova
Dire qu’on n’attendait pas grand-chose du dernier Dagoba est un sacré euphémisme ! Après le limogeage de Franky Costanza, les choses s’annonçaient plutôt mal d’autant que "Tales of the Black Dawn" avait laissé une impression plutôt mitigée en 2015. Pourtant le combo marseillais nous rabat une nouvelle fois le caquet sur ce "Black Nova" à la beauté crépusculaire.
On sait déjà tant du côté de la composition que de la technique que Dagoba n’a plus rien à prouver : tout est millimétré et calibré pour faire un max de dégâts à la première écoute. Non, ce qui frappe c’est la qualité des arrangements sur le skeud. On sent le travail d’orfèvre derrière l’élaboration des samples et des orchestrations afin de poser un cadre grandiloquent et plus personnel à leur travail. Dès l’intro "Tenebra" aux sonorités asiatiques, on est aspiré par ce maelström sonore qui n’aura de cesse de nous écraser de ces riffs impitoyables. Le chant clair quasi salvateur vient nous sortir la tête de l’eau sur "Inner Sun", "Stone Ocean" et "The Infinite Chase" quand les orchestrations très Dimmu Borgiesque nous retourne à chaque nouvelle track. La violence est également présente pour les plus bourrins et pour notre plus grand plaisir sur "The Legacy of Ares" ou "The Grand Emptiness" qui devraient détruire quelques cervicales aux prochains live du groupe.
Avec ce "Black Nova" Dagoba aborde une nouvelle étape de sa carrière et nous fait une nouvelle fois la démonstration de son talent à rebondir et à proposer du beau sans tomber dans le piège de la facilité. Les éternels insatisfaits continueront à râler mais Dagoba a toujours l’envie et les qualités pour nous faire décoller sur ce dernier album.