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Bubba Ho Tep

Écrit par Jamesluctor le .

Don Coscarelli est un réalisateur plutôt discret, qui ne tourne pas énormément de film. Sa plus grosse contribution au cinéma reste la série des Phantasm, saga horrorifique articulée autour de sphères meurtrières et d’esprits malfaisants qui brille par son originalité. En 2002, il innove avec Bubba Ho-Tep, un film au pitch complètement bancal qui s’offre un acteur plus que bienvenu, le grand Bruce Campbell (que nous saluons bien bas, ce type n’a pas eu la carrière qu’il méritait). Avec une histoire de momie suceuse d’âme, Don Coscarelli explore un côté du fantastique inconnu, mais il se focalise essentiellement sur des personnages haut en couleurs. Abordage d’un film culte… 

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Bubba Ho Tep est un mélange pour le moins surprenant (c’est ce qui rend l’œuvre de Coscarelli aussi riche), puisqu’il mixe à la fois le fantastique, l’horreur, la comédie et le drame. Toutefois, les deux principales tonalités qui ressortent sont ces dernières. L’humour passe essentiellement par nos personnages brutes de décoffrage. On ne va suivre rien de moins que les aventures d’Elvis Presley, encore vivant dans une maison de retraite avec un cancer du gland, et de John Kennedy teint en noir (car ils veulent cacher la vérité). Ainsi, avec des personnages aussi allumé, le film sera riche de dialogues cultes, avec pour changer une VF encore plus déjantée que la VO (« Je bandais comme un bouc dans un champ de poivrier ! Ca m’étais pas arrivé depuis deux élection présidentielles… »), et par conséquent en éclats de rire devant nos maladroits retraités qui projettent de combattre une momie venue du fond des âges. Mais la tonalité dramatique, toujours présente, ne donne elle pas envie de rire. Portrait d’une vieillesse cantonnée en maison de retraite par des jeunes qui ne viennent jamais les voir (la mort de Budd, dans les 10 premières minutes du film, est un moment de détresse insoutenable), dégradation progressive de leur état de santé, petites humiliations quotidiennes du personnel soignant qui ne manque pas de remettre les vieux à leur place (le coup de gueule d’Elvis sera merveilleux à ce sujet), bouffe dégueulasse… La maison de retraite est un mouroir, et les vieux n’en sont locataires que pour un temps. L’humour noir des deux brancardiers funèbres n’est pas sensé faire rire, mais il révèle un automatisme du processus et une normalisation du phénomène. Même nos personnages, s’ils gardent toujours leur dignité, paraîtront parfois pathétiques, impuissants… C’est d’ailleurs la grande force de Bubba Ho-Tep, l’alternance régulière entre passages comiques et dramatiques donne au film une profondeur, une épaisseur telle qu’il tend à devenir culte, possédant plusieurs niveaux de lecture et plaidant finalement pour le troisième âge, qui malgré sa santé précaire et ce qu’on leur fait subir, retrouvent goût à la vie et la force de combattre à nouveau (la métaphore de l’érection, osée, mais jouissive). 

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Enfin, Bubba Ho Tep, c’est aussi le fantastique/horreur et le rock’n roll. Le fantastique, c’est une créature évadée d’un musée, perdue après un accident de bus en tournée dans les Etats Units. Un suceur d’âme, qui s’alimente des âmes des vieux pour survivre. Le processus est original, et pour accompagner le tout, la momie aura son familier, un énorme scarabée, qui jouera son rôle dans les séquences horrorifiques (il fera sursauter le spectateur), et qui aura son moment de bravoure lors d’un combat mémorable avec Elvis et une cuillère… Cependant, inutile de s’attendre à une tension à la Evil Dead parce que Bruce est de la partie. Le film est essentiellement constitué de dialogues, et la momie ne bougeant pas très rapidement, n’attendez pas un match de catch au dénouement (pour ça, allez voir Monster Brawl). Oui, Bubba Ho Tep est un film bavard, mais il s’attache tellement à ses personnages et à leurs émotions qu’il comble nos attentes par autre chose. Et pour faire grimper les enchères, il y a le rock’n roll ! Merde, c’est Elvis ! On aura donc droit à une bande son de Bryan Tyler juste excellente (une guitare tantôt nostalgique, tantôt enjouée, tantôt langoureuse…), qui accompagne à merveille le film. Il y règne un parfum de nostalgie, de gloire passée, où l’on verra Elvis recroquevillé sur lui-même se rappelant sa vie passée, sa gloire, et nous donnant l’explication de son secret : il a échangé sa place avec l’un de ses imitateurs, dégoûté par la tournure commerciale qu’avait pris sa vie. Un nouvel argument culte, nous permettant d’apprécier un jeu d’acteur jubilatoire de Bruce Campbell, qui incarne un lvis blasé avec une classe rare. Bubba Ho-Tep, véritable pot pourris qui mêle les influences par dizaines, qui brasse des registres cinématographiques à la pelle, réussit haut la main à livrer une œuvre cohérente, sincère et jubilatoire, passée complètement inaperçue, mais dont la bonne humeur devrait combler les fans de cinéma différent. Un authentique film culte dès sa sortie.

note4 5

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