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Silent Hill

Écrit par Jamesluctor le .


Après Le Pacte des Loups, Christophe Gans s’est attaqué à un projet quasi suicidaire : réussir à adapter Silent Hill au cinéma. Fan du jeu lui tombant dessus, Christophe avait donc du pain sur la planche, d’autant plus qu’il pioche des éléments de différents jeux pour faire son film, et qu’il remplace le père du jeu par une mère (ce qui implique des réactions émotionnelles dans un registre assez différent de celui des jeux). Cependant, on avait déjà un indice sur la qualité du film : Christophe avait réussi à convaincre les réalisateurs du jeu de le laisser faire l’adaptation de leur univers.
 
Niveau ambiance, on a rarement fait aussi fort en termes d’adaptation de jeux-vidéo. N’ayant pas encore testé ces derniers, je ne pourrais faire la comparaison avec le contenu des jeux. Toutefois, certaines séquences reprennent certains cadrages du jeu (on pense surtout à la première séquence dans le noir qui adapte parfaitement ce premier contact avec le monde déviant de Silent Hill). Certaines séquences du jeu sont donc respectées, mais le film ne perd jamais de vue son sujet, et tente même de l’enrichir. Déjà en posant bien les bases d’univers parallèles dans lesquels évolueront nos personnages. Rose évoluera dans au moins deux univers parallèles : la ville figée de Silent Hill dans lequel elle effectue la quête de sa fille et le plan Infernal où les monstres se comptent par dizaines et où survivre est une priorité absolue. Christopher restera dans le monde que nous connaissons, ne pouvant avoir accès qu’à la partie émergée de l’iceberg.
 
 
Toutefois, c’est par lui que nous en apprendrons plus sur le passé d’Alessa Gilsbie, la mère de Sharon (plus tard adoptée par Rose et Chris), ce qui constitue un parti pris assez osé, car nous faisant sortir de l’univers de Silent Hill et l’ancrant plus dans le réel (alors que le jeu s’inscrivait purement dans le fantastique qui se déconnectait totalement de la réalité). Pour la partie fantastique, Gans filme le parcours de son héroïne comme une chasse au trésor, en ponctuant son parcours d’indices et d’objets qui lui permettent d’évoluer dans la ville et de retrouver sa fille. Cependant, le procédé n’est pas toujours honnête, la quête sonnant bientôt comme un peu répétitive (la mère courant en criant « attends » à une gamine attifée comme sa fille à plusieurs reprises). N’aurait-il pas été plus intéressant de faire chercher à son héroïne, parallèlement à sa fille, comment sortir de ce cauchemar ? Toujours est-il qu’on circule en ville en faisant des détours et en découvrant le passé de la cité et des derniers habitants qui survivent encore dans ses cendres.
 
Sur le plan des décors, Silent Hill est une pure merveille, la direction artistique étant tout simplement impeccable. L’univers est ultra cohérant dans son délabrement, les décors sont admirablement choisis et filmés, et permettent d’installer une ambiance oppressante et assez angoissante, les monstres survenant ainsi sans qu’on les attende. Leur design est lui aussi parfaitement dans l’esthétique torturée du film, à grand renfort d’insectes monstrueux et de démons graphiquement stylisés (tête de pyramide, infirmières…) qui se révèlent être un vrai bonheur pour les yeux. Christophe pousse le perfectionnisme jusqu’à modifier subtilement la couleur des vêtements de son héroïne, qui changent imperceptiblement de couleur au cours du film, collant ainsi à l’ambiance et tendant peu à peu vers le rouge. 
 
 
ENORME SPOILER : Le film n’oublie pas non plus les dérives psychologiques des survivants de cet enfer, et se révèle vecteur d’un propos incendiaire sur les fanatiques religieux, ultra manichéens ici, et prisonniers dans un enfer qu’ils ont involontairement créé. Un propos très noir, qui trouvera sa conclusion dans une scène de carnage monumentale et jouissive au possible (jamais les barbelés ne se seront révélés aussi efficaces), qui conclura avec ampleur cette histoire au fantastique si particulier. L’épilogue est quant à lui amer, refusant de nous livrer un happy end, isolant nos héroïnes et brisant la cellule familiale initiale, ce qui n’est pas sans cruauté, la famille étant réunie dans la même pièce, mais étant incapable de se voir car sur des univers différents. FIN DES SPOILER.
 
Slient Hill, c’est donc un projet colossal, un film monstrueux dont le visuel est à tomber, qui souffre d’une narration un peu trop linéaire pour divertir à fond sur deux heures durant, mais qui se révèle dans tous les cas compréhensible (on m’avait dit que le film était difficilement compréhensible la première fois, c’est faux), et jusqu’auboutiste dans son propos. Les interprétations des acteurs étant excellentes (Sean Bean sobre, Tanya Allen n’est pas toujours au top mais elle sait rester convaincante dans les séquences fortes, et Jodelle Ferland constitue une vraie révélation, jouant 3 rôles différents avec un certain talent, même si son interprétation du Diable n’est pas sans léger cabotinage). Un film fantastique de cette trempe, il y en a suffisamment peu pour qu’on se permette de crier au chef d’œuvre. Une révélation en ce qui me concerne.

note4 5

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